PETITE est d’abord un livre d’aventure humaine, de rapports familiaux parfois chaotiques, de rencontres fortes, de ruades dans ce monde écrasant et coincé, plus générateur de frustrations que d’excitation. Sarah nous y confie son aversion pour l’immobilité et la monotonie, sa révolte contre l’hypocrisie et la bienséance, son désir de voir grand et large et, le plus important, d’apprivoiser ses angoisses voire de faire corps avec sa peur.

Dans ce récit, nous faisons connaissance avec une aventurière qui s’est toujours souciée de l’autre, des autres, de l’humanité de chaque personne qu’elle a en face d’elle tout comme la valeur relative des choses car c’est bien de ce qu’il s’agit là : du combat entre le rapport merveilleux à la nature et à ses habitants et le poids du matérialisme qui écrase tout sur son passage.

Dans PETITE, on rit beaucoup et on galère avec Sarah. L’écriture est intrépide, souvent drôle, inventive, passionnée et aussi pleine de punchlines du style: Je ne crois pas en Dieu mais seulement en celui de l’auto-stop ou de moments forts poétiques. Il y a des blessures qu’aucun bonheur ne soigne. On en sort ou plutôt on atterrit avec l’œil embué et une immense envie de partir.

Le blog de l’aventurière fauchée