Mlle Faust
Grenade de chair lancée au milieu d’un monde qui s’encroûte, Mademoiselle Faust se construit à travers la peau des hommes. Elle fuit les conflits familiaux qui entravent sa liberté qu’elle brandit comme un talisman dangereux.
«Je suis une poupée-garçon, une mutante. Ma mère me voulait parfaite, mon père me voulait un crack. Deux raisons suffisantes pour devenir une traînée»
Editions Sillages/Noël Blandin éditeur, 1987
Revue de presse
Amoureux d'une langue châtiée
et lecteurs délicats s'abstenir
Le Monde, 15 janvier 1988
Elle prend des risques,
se met à nu,
gardant souvent distance
avec elle-même
La Vie Protestante, 30 mars 1990
Au théâtre
La rencontre avec la comédienne Carine Baillod a eu lieu au buffet de la gare de Lausanne, un lieu de transit totalement créatif. Carine, toute vêtue de noir comme une étincelle à facettes, désirait créer un monologue tiré de «Mademoiselle Faust» pour un spectacle à deux voix intitulé «Paroles de femmes».
Agota Kristof, sa mère, n’est pas totalement étrangère dans cette affaire. Quelque temps avant cet événement, elle m’avait appelée pour m’encourager à lire des passages de «Mademoiselle Faust» au Belluard Bollwerk de Fribourg, acte de courage que j’avais refusé à l’époque. Finalement, c’est Agota Kristof qui avait lu des passages de mon premier roman et c’était bien mieux comme ça, bien plus saisissant et vibrant.
Quelques poussières d’années plus tard, Carine Baillod a imaginé un chant inspiré, à la fois écorché et brûlant.
Vernissage
Noël Blandin a toujours su organiser des apéros d'exception dont celui au Centre culturel suisse. Nous étions plusieurs auteurs à présenter nos livres dont Gilles Zenou (Mektoub) et Jacques Barbaut (Sans Titre). La soirée fut mémorable, il y avait plein de monde et le photographe Christian Rossier a su capter cette merveilleuse ambiance grâce à son regard argentique de circonstance.