De la naissance à la mort, l’empreinte est omniprésente, tangible, enfouie, voire niée. Matière imprimée dans nos chairs, elle s’inscrit dans notre mémoire comme notre inconscient et oriente nos vies. Des empreintes sont lumineuses d’autres amères : relations filiales, souvenirs d’enfance, décès d’un proche, attentat, séjour en prison, maladie, origines, voyages.

Anachronique, subversive, l’empreinte agit comme un spectre. Invisible, elle nous montre l’en-dessous des choses. Comment s’inscrit l’empreinte dans nos vies ? Comment nous construit-elle ? Serait-elle à l’origine de nos fragilités, voire de nos forces ? Traces durables ou fugitives ? Comment les apprivoiser quand le présent reste habité par le passé ? Les traces du passé ne sont jamais loin…

Migrer peut laisser des empreintes à vie avec Marion Emonot, auteure de « Ressuscité ».

Marion Emonot est une journaliste franco-suisse basée à Genève. En 2019, elle signe son premier roman, 376 jours de prison pour rien (Éditions Slatkine), inspiré d’une histoire vraie. Humaniste et sensible aux récits de vie, elle nous fait découvrir son deuxième livre « Ressuscité » paru en avril 2021 et publié par les Editions Slatkine.
« Ressuscité » raconte le drame d’une famille afghane migrante qui se retrouve soudain amputée de l’un des siens, aux portes de l’Europe. De sa jeunesse afghane à son installation en tant que requérante d’asile en Allemagne, la mère de l’enfant raconte un périple déchirant et pourtant tristement commun.

Souvenirs sensoriels de l’enfance avec Véronique Emmeneger, auteure de «Hedwig ou la Pensée-louve».

Franco-Suisse, Véronique Emmenegger fait ses études en Suisse, gagne un concours de journalisme à l’âge de dix-neuf ans et devient dans la foulée journaliste free-lance. Auteur de nouvelles, romans et essais, elle publie aux Editions Antipodes, au printemps 2021, «Hedwig ou la Pensée-louve» un roman graphique illustré par la dessinatrice Wanda Dufner et traduit par Roland Hofer en trois langues: Français, Allemand, Lozärndütsch (dialecte lucernois).
Dans «Hedwig ou la Pensée-louve», Véronique Emmenegger se livre et raconte la relation singulière qui l’a liée à sa grand-mère enfant; ces séjours chez cette Grand-Maman ont marqué son enfance. Dans ce livre, je reviens sur mes pas quand je passais mes vacances à Lucerne dans la maison d’Hedwig, qui ne parlait pas ma langue. Dans ce carnet d’exploration qui présente chaque pièce comme un chapitre, les nombreux souvenirs rejaillissent de ma tête d’enfant où les regards, les odeurs délicieuses de cuisine, les tremblements d’un train qui passe, la foudre et de bien étranges pieuvres colorées prennent la place du langage.»

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La Ligne de cœur
Emission live du 18 octobre 2021.